jeudi 26 juin 2008

LE CASSOULISME

Poème post-bourgeois du temps présent.

LE CASSOULISME

Le cassoulet, c’est dans la tête
Est cassouliste celui qui mange du cassoulet
Ne l’est pas, celui qui n’en mange pas

Un cassouliste a toujours une boite de cassoulet chez lui ou sur lui
L’instant cassouliste peut survenir dans n’importe quelle circonstance et n’importe quel lieu

Le cassoulet n’est ni une messe ni un rassemblement
C’est un véhicule poly-individuel : la petite saucisse et la grande saucisse
Le cassoulet baigne dans un jus tarcassoulet towncassouletien : le fameux marais de la conscience

Le cassoulet ne se créé pas ; il s’achète en boite
C’est un aliment ultramoderne, mélange délite de viande fondue, d’os mous et de haricots pâteux
Le cassoulet, parce qu’il est à la fois fluide et collant, est propre à boucher les béances comme les chiens écrasés
Il participe à la fusion et lutte contre la dilution

Le cassoulet ne se mange pas
En surconsommant, on se libère de la consommation
Après un cassoulet, on peut encore manger un cassoulet
Plus le corps s’alourdit, plus l’esprit s’élève
C’est ce que Kant n’avait pas compris : manger du cassoulet, c’est être
Da Sein

Le cassoulisme, c’est la jouissance de la régression assumée et contrôlée
Espace d’immaturité totale
L’ego est soluble dans la graisse d’oie

Est cassouliste celui qui mange du cassoulet
Ne l’est pas celui qui n’en mange pas

Comme l’a écrit le Docteur Michael Lucken à propos d’autre chose :
« quand il n’est pas façonné par une main divine, le cassoulet est une matière visqueuse »

Le cassoulisme, c’est la fin de la mission de l’Occident

Cassoulet contre Godzilla, Cassoulet gagne
Cassoulet contre Godzilla, Cassoulet gagne

La musique postbourgeoise
(musiquepostbourgeoise.com)

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