Poème post-bourgeois du temps présent.
LE CASSOULISME
Le cassoulet, c’est dans la tête
Est cassouliste celui qui mange du cassoulet
Ne l’est pas, celui qui n’en mange pas
Un cassouliste a toujours une boite de cassoulet chez lui ou sur lui
L’instant cassouliste peut survenir dans n’importe quelle circonstance et n’importe quel lieu
Le cassoulet n’est ni une messe ni un rassemblement
C’est un véhicule poly-individuel : la petite saucisse et la grande saucisse
Le cassoulet baigne dans un jus tarcassoulet towncassouletien : le fameux marais de la conscience
Le cassoulet ne se créé pas ; il s’achète en boite
C’est un aliment ultramoderne, mélange délite de viande fondue, d’os mous et de haricots pâteux
Le cassoulet, parce qu’il est à la fois fluide et collant, est propre à boucher les béances comme les chiens écrasés
Il participe à la fusion et lutte contre la dilution
Le cassoulet ne se mange pas
En surconsommant, on se libère de la consommation
Après un cassoulet, on peut encore manger un cassoulet
Plus le corps s’alourdit, plus l’esprit s’élève
C’est ce que Kant n’avait pas compris : manger du cassoulet, c’est être
Da Sein
Le cassoulisme, c’est la jouissance de la régression assumée et contrôlée
Espace d’immaturité totale
L’ego est soluble dans la graisse d’oie
Est cassouliste celui qui mange du cassoulet
Ne l’est pas celui qui n’en mange pas
Comme l’a écrit le Docteur Michael Lucken à propos d’autre chose :
« quand il n’est pas façonné par une main divine, le cassoulet est une matière visqueuse »
Le cassoulisme, c’est la fin de la mission de l’Occident
Cassoulet contre Godzilla, Cassoulet gagne
Cassoulet contre Godzilla, Cassoulet gagne
La musique postbourgeoise
(musiquepostbourgeoise.com)
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